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Adieu aux petites fiancées Nouvelles

Éditeur
Mercure de France
Format
Livre Broché
Collection
Bibliothèque étrangère
Catégorie
Littérature étrangère
Langue
Français
Parution
05 - 2004
Nombre de pages
206
ISBN
978-2-7152-2378-3
EAN
9782715223783
Dimensions
150 × 210 × 10 mm
CHF 30.00
Indisponible (épuisé)

Résumé du livre

Ernesto m'a appelée le 15 décembre en me disant qu'il n'en pouvait plus: les gens le harcelaient, ils n'arrêtaient pas de lui passer des commandes, de l'inviter à gauche et à droite. Il voulait oublier le monde, et il avait pensé àla Tunisie, à l'île de Djerba, à un hôtel perdu dans les dunes, où il n'y avait rien à faire que se promener, se baigner dans la mer, nager dans la piscine d'eau douce, jouer au tennis et prendre le soleil. Il m'a dit qu'il avait pensé à moi parce qu'il savait combien j'aimais nager, que je jouais au tennis, pas très bien mais quand même et, finalement, parce que je parlais un peu français. Ça n'était pas une proposition très passionnée, mais j'ai accepté.

Elle sont ainsi, les héroïnes des nouvelles de Soledad Puertolas - les héros aussi, d'ailleurs-, un peu à la dérive, prêtes à saisir ce qui se présente, une rencontre, un voyage, un amour peut-être, mais sans jamais s'engager, sans passion, sans désir que quelque chose dure. Elles flottent, libres, solitaires, belles, aventureuses, détachées, on les rencontre en vacances, dans un bar, au cours d'une soirée. Elles sont comme offertes, mais ainsi que le dit l'une d'entre elles, «tout reste à l'intérieur de moi sans pouvoir en sortir, l'extérieur m'atterre, de sorte que je ne peux m'engager sur aucune voie». Ou une autre: «L'amour avait atteint son point culminant, il ne restait plus qu'à s'en éloigner.» Instants de vie, moments où tout frémit, risque de basculer, mais finalement non, rien ne se passe vraiment, c'est le grand art de Soledad Puertolas de savoir à petites touches les dépeindre. Elle est la reine de l'art de la fuite, du refus de trop s'impliquer, de prendre des risques. Alors ses personnages flottent, puis s'envolent loin d'une réalité sans doute trop douloureuse à vivre.