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Le corps dans le rituel : ethnopsychanalyse du monde hindou réunionnais

Éditeur
ESF éditeur
Format
Livre Broché
Collection
Ethnopsychologie
Catégorie
Sociologie
Langue
Français
Parution
06 - 2000
Nombre de pages
207
EAN
9782710114307
Dimensions
160 × 240 × 10 mm
CHF 34.60
Indisponible (épuisé)

Résumé du livre

Préface d'Héléne E. Stork

  • La biologie, d'une part, la psychologie, la psychiatrie et la psychanalyse, d'autre part, ont peut-être contribué, en Occident, à séparer le corps du psychisme et à négliger ce par quoi le premier est pris dans l'activité symbolique. Or le déni du corps peut se traduire, dans la relation sociale, par un refus de l'altérité, notamment sous la forme des sévices. Le rôle qu'exerce la société à l'encontre de tels actes va au-delà de la simple répression lorsqu'elle fait appel, à l'occasion de ceux-ci, à la clinique judiciaire d'inspiration psychanalytique. Moyennant ce mode d'intervention, la justice restitue à la loi sa valeur symbolique dans les relations intrafamiliales.
  • L'auteur de ce livre a voulu comparer les effets de cette clinique judiciaire, dans le cadre de laquelle elle exerce une partie de son activité professionnelle, avec ceux qu'assurent les rites chez les hindous de l'île de la Réunion. Ceux-ci, bien qu'ils soient exposés depuis longtemps à l'épreuve de l'acculturation, restent fidèles à des pratiques rituelles qui impliquent le corps de l'enfant dès l'aube de sa vie et même avant sa naissance.
  • C'est essentiellement la notion de "sacrifice de soi" qui, inaugurée par le fondateur de l'humanité hindoue, Pràjàpati, est à la base de ces pratiques rituelles. Un tel sacrifice transforme le corps en objet d'offrande potentielle à la divinité qui préside à ces pratiques et impose une limite aux pulsions destructrices. Aux différents stades du développement de l'enfant, les rites hindous prennent valeur d'une interrogation adressée par ce dernier et par les siens à l'absent (le dieu). Ils soulignent l'existence d'une béance au sein de laquelle l'enfant et les membres de son groupe familial se trouvent confrontés à la perte, à la castration et, surtout, à leur statut d'êtres mortels. Ainsi remplissent-ils, dans cette culture de l'hindouisme réunionnais, un rôle de tiers à travers lequel le sujet est restauré dans son rapport à la métaphore paternelle et à la construction du lien social dans le cadre d'un processus d'affiliation ou de ré-affiliation symbolique vis-à-vis des ancêtres, qui tiennent une place si importante dans la religion hindoue.