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Le procès : tragédie burlesque

Éditeur
Lansman éditeur
Format
Livre Broché
Collection
Passé croisé
Catégorie
THEATRE
Langue
Français
Parution
04 - 2000
Nombre de pages
69
EAN
9782872822782
Dimensions
120 × 210 × 10 mm
CHF 13.30
Indisponible (épuisé)

Résumé du livre

Avec cette traduction-adaptation, je veux relativiser le côté "ténébreux" pour retrouver l'humour très influencé par la tradition mystique et antirationnelle du monde Juif d'Europe de l'Est. Kafka écrivait dans son journal : "Qu'ai-je donc de commun avec les Juifs ? C'est à peine si j'ai quelque chose de commun avec moi-même !" Une telle réflexion, dans le dénigrement plein d'humour de soi-même, est exactement ce qu'il avait en commun avec la tradition juive. Chez Kafka, cette dualité entre la mélancolie la plus noire et l'humiliation de soi est presque toujours à l'oeuvre. Derrière l'humour se trouve un amalgame de terreurs, d'angoisses et d'amertumes.

David Zane Mairowitz

Je cherchais depuis longtemps comment aborder Le procès au théâtre, le rendre audible et visible en évitant clichés et pièges. Je ne voulais pas d'une pièce politique, ni théologique, ni psychologique, ni psychanalytique.

Grave et léger, tragique et burlesque, atypique et universel, énigmatique et évident, limpide et mystérieux : les qualificatifs s'accumulent, s'opposent et révèlent chacun à leur façon une des facettes de ce roman inachevé. Il fallait donc témoigner de l'ensemble, et plus encore.

Cette tâche nécessitait de repartir du texte original écrit en allemand, de trouver ensuite une direction de jeu et un espace propres à traduire un monde d'apparences, de paradoxes, où la vérité s'éloigne au fur et à mesure qu'on s'en approche, où les événements s'enchaînent avec une logique implacable tout en donnant l'impression d'une totale liberté, voire d'une parfaite insouciance.

Ces contradictions, ces ambiguïtés, le monde paradoxal dans lequel évoluent Joseph K et ses acolytes nous immergent dans un univers d'un comique terrifiant, tragiquement burlesque. Mieux vaut donc en rire.

Alain Timar