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Les mythes fondateurs de Rome : images et politique dans l'Occident romain

Éditeur
Picard
Format
Livre Broché
Collection
Antiqua
Catégorie
Arts et spectacles
Langue
Français
Parution
11 - 2010
Nombre de pages
237
EAN
9782708408661
Dimensions
230 × 280 × 10 mm
CHF 69.00
2 à 3 semaines
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Résumé du livre

Les mythes fondateurs, plus que tout autre, étaient auréolés d'une importance particulière au sein de la civilisation romaine : on révérait le fondateur, dont l'ascendance et la protection divine apparaissaient comme une garantie de prospérité et de puissance. Ainsi, l'image de Romulus et celle d'Énée étaient-elles étroitement liées à l'attachement superstitieux que les Romains portaient à la victoire, et à leur domination sur le monde. Dès lors, l'iconographie des origines de Rome présente la particularité d'avoir fait l'objet d'une utilisation de caractère politique par les acteurs du pouvoir, mais également d'une diffusion par des particuliers en contexte funéraire et domestique.

L'étude vise ainsi à identifier les motivations de l'emploi de ces images de la part d'un homme politique, comme d'un simple particulier. Celle-ci révèle comment l'action conjuguée de desseins politiques et de pratiques en usage dans les ateliers contribue à la fixation d'un nombre restreint de schémas iconographiques. Ces constatations amènent à soulever le problème du « profil type » de l'utilisateur. Si tous les empereurs n'ont pas fait usage de l'image des primordia Vrbis dans le cadre de leur propagande iconographique, qu'est-ce qui singularise ceux qui l'ont fait ? La question se pose de même chez les particuliers - citoyens et indigènes - qui ont fait usage de ces images. Un autre type d'interrogation, qui découle directement des précédentes, est lié à la signification et à l'interprétation des thèmes selon les périodes et les contextes. La même image n'a, en effet, probablement pas le même sens selon qu'elle apparaît sur un relief officiel, ou un décor privé ; de même, cette étude portant sur toute l'époque romaine, on identifiera des divergences de sens selon les périodes et les espaces géographiques.

L'analyse montre ainsi une forme d'imitatio des puissants : les particuliers, ayant déchiffré les circonstances de l'utilisation politique de ces images, en faisaient une utilisation adaptée à leur situation et à leurs ambitions personnelles. Les témoignages montrent, par ailleurs, que ces images étaient avant tout utilisées comme un instrument de légitimation.